Création d'un bonsaï

Comment créer un bonsaï

 

Il y a plusieurs moyens d'obtenir un bonsaï (prononcer "Bonssaï"/"bon-saille"):

-l'achat d'un bonsaï déjà forméMarcotte

-le prélèvement

-le semis

-la bouture

-la marcotte

-ou l'achat d'un plant de pépinière.

Chaque méthode a ses avantages :

-Un bonsaï déjà formé, dans un pot à bonsaï , est un arbre sur lequel la plus grande partie du travail a déjà été faite. Il ne reste plus qu'à le poursuivre en affinant la ramification, en travaillant à la miniaturisation des feuilles ou des aiguilles, par des méthodes de culture précises. Bien sûr, le bonsaï  déjà formé ne garde pas indéfiniment sa forme : il grossit, ses branches s'épaississent, et nécessite périodiquement des travaux de formation pour lui rendre sa forme ou pour lui en donner une autre. Autrement dit, un bonsaï n'est jamais fini.

-La seconde méthode, la plus traditionnelle et sûrement la plus enthousiasmante, consiste à prélever un arbre dans la nature, qui aura déjà été affecté par les éléments, la neige, le soleil, des éboulements de pierre, par les animaux sauvages, et l'acclimater en pot afin de pouvoir le mettre en forme de manière esthétique. La nature nous offre en effet des arbres de caractère, sur lesquels elle a commencé le travail, et c'est un vrai défi que de trouver de tels spécimen, dont aucun n'est identique, et qui posent souvent de réels défis de mise en forme. Bien sûr, c'est dans les endroits où les conditions de vie sont les plus difficiles pour les arbres qu'on aura la chance de trouver des arbres déjà éprouvés et nanifiés naturellement, en montagne, en particulier. Cela demande beaucoup d'expérience et de technique, pour repérer, prélever, acclimater, et former de tels arbres. Une autorisation du propriétaire est dans tous les cas obligatoire pour prélever. Les Japonais nomment cette méthode « Yamadori », ou « Voie de la montagne »

-Le semis est la méthode la plus longue : on plante une graine dans un pot, et on travaille notre arbre dès sa première année, tant au niveau racinaire qu'au niveau des branches. Evidement, on n'obtiendra pas un bonsai digne de ce nom avant 5 ou 6 ans, dans le meilleur des cas. Mais l'avantage est que l'on contrôle dès le début l'organisation des racines, le mouvement du tronc, la place et la forme des branches. Si l'on compare avec la méthode du Yamadori, il faut bien se dire qu'entre le prélèvement, la reprise et la mise en forme d'un arbre, il peut s'écouler 6 à 8 ans…


bonsai-La bouture et la marcotte, qui sont des méthodes de reproduction non sexuée, permettent d'obtenir des plants un peu plus avancés, dont on aura sélectionné les caractéristiques sur la plante mère ; la bouture fait gagner un an ou deux sur la méthode du semis, et surtout nous assure de l'aspect (couleur, texture du tronc, qualité du feuillage…) du futur bonsai. Quant à la marcotte, elle se réalise en général assez bien sur les feuillus, et permet d'obtenir un bonsai bien raciné à partir d'une branche d'un arbre déjà existant, dont le diamètre peut aller, selon les espèces, de 1 à 15 cm. Mais toutes les espèces ne s'y prêtent pas, et cela demande beaucoup de précautions sur l'arbre marcotté.

-Enfin, l'achat et la transformation d'un arbre de pépinière. L'avantage est que l'on commence le travail avec un arbre d'un certain calibre, qui vit déjà en pot, au tronc d'un certain diamètre, dont on va réduire la hauteur, sélectionner, positionner et ramifier les branches, travailler l'enracinement et le nebari afin de l'adapter progressivement à la vie en pot à bonsai. Mais les inconvénients ne sont pas à sous estimer : ce sont des arbres qui ont été produits et cultivés par des pépiniéristes dont le but n'est pas de faire des bonsai, mais des arbres de jardin.